Ecriture et positionnement néo-réaliste
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 Mon réveillon chez les SM

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parasite
Petit têteur
parasite


Masculin
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Localisation : The cap of agde
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Loisirs : relations humaines de proximité

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MessageSujet: Mon réveillon chez les SM   Mon réveillon chez les SM EmptyJeu 4 Jan - 3:47

Jessica m'avait dit "ça va être délire, tu vas voir, une soirée libertine sur le thème du SM-Fetish, avec des scènes de reconstitutions vivantes tirées des oeuvres du Marquis de Sade!, et en plus du beau monde, que des riches, un buffet gargantuesque et du champagne à minuit pour le passage à 2007!"
"Que des riches?" j'ai dit, "bof, je vais faire tâche, moi." "Mais non, tu seras mon cavalier, je te paye l'entrée!"

On arrive à 21h, on est parmi les premiers. C'est un hôtel particulier, style Napoleon III, il pleut des cordes et on est trempés dans nos beaux vêtements sortis pour l'occasion. Une espèce de folle piercée à cheveux oranges et m'arrivant à l'épaule se présente comme le patron des lieux, nous débarrasse et nous demande 50 euros, ptain! Jessica anticipe ma réaction et dégaine son carnet de chèque.
Le mobilier est ringard à mort! Jamais vu ça! Je verrais bien Sevran ou Brialy dans un tel décor, un truc de dingues. Un décor, ouais. C'est exactement ça. Une sorte de vitrine pour faire genre.
Pas mon genre.
Bref. Une nana maigre comme le Mr Jack de Tim Burton, déguisée en soubrette, tout en cuir et en lacets, nous prend nos affaires, et on pénètre dans la grande salle où trône un buffet au fond, amuse-gueules et couverts en argent sur nappes blanches, avec des seaux à glaces et toutes sortes de boissons alcoolisées à se servir soi-même.
Première constatation à ce sujet: pas de Bourbon... hum.
Un serveur amène des plats immenses sur des chauffe-plats. C'est un nain déguisé en Spirou, le soumis, semble-t-il, du patron.
Un vieux s'amène et se présente. J'ai oublié son nom à rallonge, mais il a l'air sûr de son effet. Il porte un smoking blanc avec noeud pap' et pochette assortis, il parle distingué et n'arrête pas de citer des auteurs ou des politiques anglais. On le baptise tout de suite "l'anglophile en smok'". Il nous présente la cage qui repose au milieu du salon et nous explique qu'il en est l'artisan, et qu'il a fait aussi un des deux carcans à cou et poignets et l'armature à shibari qui se trouvent là-haut dans le donjon.
On visite, on va voir le fameux donjon, qui n'est que le premier étage. L'armature est munie de crochets, de chaînes et de cordes, tout pour attacher et suspendre quelqu'un. Dans la pièce à côté un immense baldaquin avec du crépon rose partout invite aux ébats, et à côté une "balançoire" en cuir noir et chaînes, du genre où il faut s'installer les jambes en l'air les pieds pris dans des anses.
Les lieux étant déserts, on redescend d'un niveau puis de deux pour voir au sous-sol, la "boîte de nuit", en fait une cave où on se les gèle grave, et où les lights, fumigènes et stroboscopes agressent déjà la rétine alors qu'aucune musique n'est encore lancée.
On revient à notre point de départ, on se prend chacun un deuxième verre et on s'assoit sur une banquette au pieds biscornus rococos qui doit bien valoir le prix de la bagnole de Jess.
Puis on observe les nouveaux arrivants se succéder:
Une grosse vieille enlève son manteau de fourrure et révèle -vision d'horreur- une tenue tout en cuir, mini-jupe, bas résilles, cuissardes, corset laissant sortir d'immondes seins dans un angle ridicule. Elle enlève son chapeau et on voit alors qu'elle est chauve. C'est "Maîtresse Machin", suivie d'une vieille encore plus vieille et minuscule, en soubrette et en laisse. On s'apercevra plus tard que cette soubrette est en fait un homme.
Puis arrive trois trans, enfin l'un n'est que trav' : exactement Christian Clavier dans le Père Noël est une ordure, même perruque, mêmes manières caricaturées. On commence à avoir du mal à cacher notre fou-rire. Les deux trans sont assez remarquables aussi, surtout la grande, elle doit mesurer au bas mot deux mètres sans ses talons de drag, dans une robe noir et blanc kitchissime.
Je dis à Jess que j'attends avec impatience le moment où la géante va se faire servir des petits fours par le petit Spirou soumis.
Un couple arrive ensuite, un type entièrement tatoué avec des piercings un peu partout, (tout en cuir noir aussi, mais ce sera le cas de presque tout le monde), et sa compagne, belle brune bien foutue (enfin), porte une cravache à la taille.
Puis deux soumises, jeunes, une avec les cheveux rouges fluo et l'autre brune, normale (la première qui le semble en tout cas). Elles sont enchaînées par des menottes, à prendre à deux ou pas du tout, semble-t-il.

Encore une vieille maîtresse, aux bras et au décolleté entièrement tatoués, chauve aussi, suivie de ses deux soumis. Un type au regard fuyant, et un autre qui pourrait être le père du premier.
Puis arrive le co-organisateur de la soirée, un type grand, 55 ans environ, cheveux longs blonds, habillé en mini-jupe, corset et escarpins. Une voix extrêmement grave, il ne minaude même pas comme les autres trav, juste déguisé pour la soirée, on dirait.
Un autre type entre, habillé en costume sombre, on dirait un videur, ou un champion de judo numismate. Il fume le cigare et vient s'installer à côté de moi. L'odeur est si insupportable que je suis obligé de bouger ailleurs.
Je monte au premier pour voir s'il s'y passe quelque chose. J'y découvre un type déguisé en tenue contemporaine à Sade, avec perruque poudrée et tout. C'est spécialiste du shibari et autres attachements suspendus, il est en train de déployer son matériel, en commentant à qui veut l'entendre le moindre de ses gestes, en un accent indéfinissable.

Bon, toujours rien, je redescends, et m'installe près de la cage, où l'anglophile en smok' explique à d'autres invités exactement le même baratin que celui qu'il nous a servi. Il aurait un magnétophone que ce serait pareil, il récite.
Plein de gens sont arrivés encore, encore quelques chauves en cuir noir, tatoués pour la plupart. Ils se ressemblent tous.
La maîtresse Machin vautrée dans son fauteuil, gueule de sa voix rauque de poissonnière des ordres et des insultes à son soumis, pour qu'il lui apporte à boire et à grignoter. Elle se tient les jambes écartées et sous sa jupe on voit la boursouflure de sa chatte moulée dans un string rouge. Plus tard dans la soirée, elle me demandera si je suis pas soumis, erk!

A part Jess, les seules nanas à peu près jolies que je repère sont lesbiennes, dominatrices, ou la serveuse qui ne prend pas part aux festivités. Je dis à Jess que ça s'annonce mal, et elle est assez d'accord. Que des vieux moches ou des SM pour qui le libertinage n'est pas le but.

On attend là encore assez longtemps, puis on descend encore au sous-sol pour voir s'il s'y passe quelque chose. A défaut de participer, on pourra au moins mater des trucs juteux.
En bas, toujours vide, les lights déchaînées, un froid glacial et pas de musique. Je vais au lecteur de CD et je repère un BouddhaBar que je rentre et lance, à volume honnête pour le lieu, histoire de faire bouger les choses. Puis je me roule une clope, et j'attends avec mon 5e verre de Montbazillac à la main.
Au bout de dix minutes, ça marche une dominatrice plutôt pas mal avec des seins refaits chez Prisunic traîne son soumis, une espèce de loque de trente ans maximum, au corps d'adolescent, torse nu avec des pinces aux tétons, prolongées de chaînes. Ils portent tous les deux ces immondes godasses noires extra épaisses de corbaks. elle le fait se tourner contre le mur, lui baisse son fute et vérifie qu'on regarde. Jess soupire en voyant le petit cul maigrelet et dit "je monte". Moi je regarde.
Elle commence à lui donner une fessée, et des tapes sur la tête pour qu'il la baisse bien.
Elle sort une cravache et lui donne des petits coups réguliers sur le cul, même pas dans le rythme de la zique. Un quart d'heure plus tard, elle fait toujours la même chose, rien d'autre ne se passe... la loque ne bande même pas... Je remonte.

En fait, à part manger, on va faire toute la soirée à peu près la même chose : monter, descendre, déambuler à la recherche de quelque action, en donnant toujours l'impression de savoir où on va, pour paraître dans le coup. Je commence à avoir mal aux jambes, a force.

En haut, un type de fera suspendre et cravacher par sa femme, puis deux femmes se feront attacher et suspendre dans le pur style shibari, bon.

Dans la salle principale, des gens vont se succéder dans la cage, mais avec à boire ou à manger, mais à part être dans la cage et se faire prendre en photo par des téléphones portables, ils ne feront rien de plus. Je commence à m'emmerder ferme. Je croyais qu'il s'agirait d'une soirée libertine où ça allait s'éclater dans tous les coins...
A un moment, je materai la maîtresse machin se faire lécher par son soumis dans la balançoire, pendant qu'une autre maîtresse le fouette. Je verrai une autre vieille chauve s'asseoir sur le visage d'un type pendant de longs moments, lui sortir sa queue et le branler, mais pas jusqu'à l'orgasme.
Un type chauve tatoué se fera mettre la hampe d'un fouet dans le cul par une dominatrice dans le couloir... mais pas grand chose d'autre.
Quand la maîtresse m'a demandé si j'étais soumis, je lui ai dit "sûrement pas", et j'ai changé de pièce. Elle m'a décoché des regards noirs jusqu'à la fin ensuite.
Je suis retourné au sous-sol, voir l'ambiance de la "boîte". La musique battait son plein, et surprise! la même dominatrice fessait encore le même soumis, exactement de la même façon, plus de deux heures plus tard! On aurait dit que je les avais quittés juste deux minutes. Ptain d'éclate!

Un truc est arrivé quand même : Jess s'est fait brancher par un jeune photographe au regard fuyant. Elle m'a dit que lorsqu'elle est allée aux toilettes, il l'a coincée en lui demandant s'il pouvait la boire. Mais trop tard, elle avait plus envie, elle avait déjà vidé sa vessie. Je lui dis "si ce mec te plaît, t'as qu'à y aller, on n'est pas maqués", mais elle me dit que non.
Pourtant, plus tard dans la soirée, alors que je la cherchais pour lui dire qu'il fallait se casser de cette soirée de merde, je l'ai trouvée en train de se faire baiser par lui dans la salle de bains du premier!
Bon, j'ai un peu maté, mais ça m'excitait même pas.
En fait ça m'a plutôt dégoûté de tous ces plans foireux libertins. J'avais une migraine comme jamais, et je me suis dit que j'arrivais à saturation de ce genre de soirées. Même pas de Bourbon, en plus!
Il faut dire que SM-fetish, j'avais jamais expérimenté, c'est le summum du superficiel.

Du coup je suis redescendu, pour attendre qu'ils aient finis, et là commençaient à se mettre en place les fameux tableaux de reconstitution.
Tu parles! Reconstitution de merde! En fait les plus vulgaires des invités posaient dans des attitudes les moins naturelles possibles, rien à voir avec des scènes de Sade.
Au bout d'encore une demi-heure, j'avais tellement mal à la tête, que je pouvais plus attendre, j'allais chercher Jess, juste au moment où elle est apparue, l'air penaud et coupable. Moi je m'en foutais de ce qu'elle avait fait, au moins elle s'était éclatée, mais je me faisais tellement chier, que j'arrivais même pas à sourire pour la forme.
Et là on est enfin rentrés.
Tous ces bobos qui se la jouent décadents, SM superficiels, pour le look, le style et la galerie. Moi ça m'a débecté et déçu.
Mais plus généralement, tout cet univers.

J'ai dit à Jess que j'ai plus envie de la voir pour le moment. Elle a pleuré, et je suis rentré.
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