Ecriture et positionnement néo-réaliste
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Le réalisme est l'arme absolue anti-rampante
 
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 N'écoute que toi ;-)

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LH
Hygiéniste bêlant



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Localisation : Olympe
Emploi : Dieu intérimaire
Loisirs : Divination

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MessageSujet: N'écoute que toi ;-)   N'écoute que toi   ;-) EmptySam 28 Juil - 17:14

Je suis très Sprite comme garçon.
Le côté effervescent et l'étonnante fraîcheur qui vont avec ; mais une fois ceux-ci passés, c'est l'effet de ballonnement qui prend le dessus, celui qui vous fait vous comporter avec l'élégance d'un morse sur son périmètre de banquise.
Assez instable comme caractère mais on apprend à aimer.

Se convaincre que l'on est promis aux plus majestueux sommets et parvenir à maintenir en soi cette certitude est une chose tout à fait excellente, ne laissez personne vous dire le contraire. Ou plutôt si : laissez dire. Car s'il est vrai que les chiens n'ont jamais cessé d'aboyer depuis la nuit des temps, il est encore plus clair que les caravanes, quant à elles, n'ont jamais envisagé de s'arrêter pour si peu.
J'en veux pour preuve ( quatre fois ) et actuelle démonstration, celle du Tour de France. Déjà qu'elle se doit de faire des pauses pour injecter du sang de guépard dans les artères fémorales, elle n'a vraiment pas de temps à perdre en considérations canines.

Personnellement, je mets des majuscules au début de mes phrases : je trouve ça stylé.
Car l'écriture est en premier lieu esthétisme, qu'importe l'avis des petites marionnettes qui ainsi fonfonFONDENT.
Admettons qu'un type vienne me susurrer au gigaphone que le comble du sérieux en littérature s'incarne dans la majuscule finale, vous imaginez bien que je l'envoie faire connaissance avec les saillants rugbymen de l'AEK Athènes, première division douche tiède et vapeurs suspecteS.
Franchement…

Si un petit bonhomme démontre un jour qu'il serait plus intelligent de tourner autrement, je vois mal la Terre s'excuser et repartir dans l'autre sens.
Surtout qu'une moitié de la planète aurait droit à vingt-quatre heures de nuit du coup. Je ne me fais pas d'illusions : ça ne tombera pas sur nous*, de toute façon.

L'inconvénient avec la Sprite Attitude ( j'ai des actions chez Jacques Fabre, j'en profite un peu : 'JP, deux expresso pour la douze et éponge sous les bras, c'est pas bon pour le commerce !'** ), c'est lorsque la bulle se fane. Dans ces cas-là - ponctuels et instillant le doute en vous avec autant de facilité que l'ouverture du score sur penalty pour un Emile M'Penza quand l'arbitre a reçu sa nouvelle Fiat Panda avec les compliments de la direction de l'Anderlecht pour services rendus à la nation*** -, on observe le rituel marécageux appelé 'remise en question'.
Je ne pratique plus ce sport, il s'apparente trop souvent à une mise en perdition. Il faut dire que l'existence a la fâcheuse habitude de vouloir impérativement vous faire reconnaître des erreurs que vous n'avez pas commises. Fieffée coquine…

Malgré le fait que je n'écoute que moi, cela n'enlève rien à ma banalité originelle : dans le même ordre d'idées, Sprite n'est pas une boisson comme les autres, pourtant elle appartient à la multinationale Coca-Cola Company et tout le monde connaît/boit du coca, c'est bien connu.

" Les poésies qui parlent de choses simples sont les plus belles mais n'écrivez jamais de poèmes ordinaires " et c'est Robin Williams qui le dit, disparu parmi les disparus mais finalement pas vraiment. Non ?

Etre commun sans l'être vraiment : c'est toute une stratégie.
Soyez sûrs qu'en ce domaine, le naturel n'a pas son mot à dire.
Tout est positionnement plus ou moins induit, tout est résultante de cheminements neuronaux à la complexité relative et empruntés par habitude, facilité, élimination et/ou hasard tout à fait maîtrisé et perdant de fait toute signification.
Dans le marketing des rafraîchissements en boîte d'aluminium comme dans les gestes et les interactions du quotidien.

Exemples :
- Je vais aux toilettes, comme tout le monde. MAIS j'y lis des magazines féminins stupides.
- Je regarde la télévision, comme tout le monde. MAIS seulement des rediffusions de compétitions de moto-cross madrilènes.
- Je me nourris, comme tout le monde. MAIS de toasts au fromage râpé et d'omelettes Boursin Figues & Noix - banane exclusivement.
- Je vais au supermarché, comme tout le monde. MAIS arrivé à la caisse, je laisse ma copine en tête-à-tête avec le tapis roulant et je vais fumer à côté du préau à Caddies.
- Je dors, comme tout le monde. MAIS je demande toujours à la personne assoupie à mes côtés si elle sait où peut bien être la boîte à outils parce qu'il faut la trouver rapidement à cause de [nombreuses variantes]. ( oui : comme quand j'étais en colo, et alors ? )
- Etc…

Evidemment, tout cela est réducteur mais je fais ce que je peux pour vous offrir un échantillon de ce que représente une position Sprite face aux petits et grands phénomènes de la vie.
Mais n'allez pas croire que je décris ici un aveu de soumission au culte des apparences : soyez-en persuadés car c'est bien de cela dont nous parlons.
Toute vie ne l'est-elle pas, aussi ardemment que nous puissions travailler à convaincre les gens et en premier lieu nous-mêmes du contraire ?

Le plus asservi à cette religion n'est pas l'exhibitionniste de Lamborghini en plein centre-ville, le costume haute couture ou le Tacchini ambulant, le détenteur ostentatoire de Rolex or massif ou encore le propriétaire de la monstrueuse villa ainsi que de la piscine en étoile hollywoodienne qui l'accompagne : non, absolument pas.

Ces derniers sont le modèle light de la doctrine, de la fanfare gratuite et en somme uniquement efficace auprès de ceux qui jouent du même instrument : ils ne sont pas si nombreux qu'on le suspecte, en réalité. La cacophonie nous donne l'illusion du nombre.

Il existe une forme bien plus maligne de cette pathologie, souterraine comme bien souvent et dont l'aspect larvé lui confère un pouvoir hautement dévastateur. Les plus atteints parce qu'ils l'ont compris et réitèrent consciemment leurs postures par nécessité névrotique existentielle, se montrent bien moins que leurs homologues oserai-je dire inférieurs au sein de cette hiérarchie.
L'apparence de statut interne à l'idéologie complexe, le silence ou du moins la discrétion qu'ils s'imposent, les bons mots plutôt rares en société compensés par une expression décuplée en d'autres lieux plus anonymes au sein desquels les conflits qui les occupent cherchent les moyens de s'équilibrer, les airs rêveurs qui semblent indiquer la plus éthérée des abstractions, le caractère cru de leurs propos dénotant l'indispensable et non moins factice trait de franche libération de moeurs, le regard dissocié qu'ils affichent sur les préoccupations de leurs semblables, le cynisme débordant comme palliatif à l'indicible : autant de méthodes qui relèguent les Ray Ban et les Paris-'Frisco' en First au rang du mauvais goût mais qui créent parfois avec tant de facilité ( dès lors que c'est bien fait, évidemment ) l'illusion si tenace dans la conscience collective de l'intérêt, de la différence qui prend là un sens bien particulier, du décalage, de celui qui sait mais ne dira rien, du désengagé des souffrances communes et donc irrémédiablement titulaire d'affres bien plus profondes : voilà peut-être en cette toute dernière description une idée qui doit un peu moins au jeu d'acteur que le reste.
Une performance globale qui malheureusement, s'explique par le besoin et non par le talent. Celui de forger l'identité dont ils n'ont pas été munis, et ce avec un succès au caractère très approximatif que l'autosatisfaction d'apparat ne saurait vraiment apaiser.

Ces individus préféreront l'humiliation à la domination - par défaut là encore - car propice à l'établissement d'autres constats, choisiront volontairement de vivre dans le faux tant le vrai les insupporte et en feront une philosophie ( contradictoire, bancale mais philosophie quand même ), un modèle qu'ils tenteront de diffuser en espérant démontrer sa justesse ( une justesse qui, si elle surgissait, arriverait même à les surprendre ! ), une volonté d'art de vivre hésitante par manque de pièces détachées, une source d'introspection aussi pénible qu'intarissable et parfois même des textes, nourris au lait des impuissances par trop pesantes.

Ils constituent ni plus ni moins le modèle lourd du phénomène, l'esclavage désiré et si vital aux appréciations venues de l'Autre, tyran démoniaque et suffisant qui n'existe pas plus impérialement qu'au cœur des contrées se voulant lointaines dont il est censé être banni.

Je suis de ceux-là.
Et c'est peut-être également votre cas.
Ne riez pas à cette évocation quelque peu théâtrale de la part d'Omega - bruissements dans la foule restreinte et sourires entendus - ; en l'occasion, ces derniers mots lui appartiennent sûrement bien moins qu'à moi-même.
Nul tombé de masque en l'occurrence car y en a-t-il jamais eu…

Mais l'on trouve bien d'autres fatalités que l'on croit - elles - réparables, les prix de consolation en la matière ne manquent pas et tant que l'excision restera le démon des Somaliennes et que les enfants du Darfour salueront de leurs moignons tuméfiés les cabrioles effrénées de mon abusive et si séduisante syntaxe, j'estime sans pouvoir empêcher un Rictus Amer de défigurer mon expression jusque-là impassible que tout va finalement bien mieux que mes spasmes déconcertés par leur propre insolence pourraient le laisser penser au lecteur prompt à l'inévitable critique que mes précédents propos auront tôt fait de produire.

Alors je n'oublie pas.
Et je n'écoute que moi.

;-)


* nous : les Belges. Le premier peuple à avoir fixé des parachutes dans les arbres fruitiers.

** une vanne de Français sponsorisée par le Canard Boiteux, placez votre argent ailleurs les Belges : c'est un mauvais conseil. A tel point que JP, on l'appelait Chicken Run à Matignon. Et par la suite, ça s'est vérifié. C'est vrai qu'il ressemblait à une dinde, quand même… Bon, le nouveau on peut pas en dire grand-chose, je crois pas qu'il sache pourquoi il est là. Fillon. On voit bien que même ses parents n'étaient pas très sûrs de ce que c'était… Rigolez pas les Belges : vous avez vu le profil du vôtre ? Il a arrêté ses études en première secondaire pour faire l'école Humour & Racines grises en armoire normande. Et son maître de conférence, c'était Jospin. Alors profil bas, hein.
" Monsieur Omega, que faisons-nous pour ceux qui n'ont rien compris ?
- Laisse faire Gustave, ce n'est pas grave. Et fais couler mon bain de Jupiler.
- Très bien, Monsieur. "


*** la saison dernière, un arbitre du championnat belge s'est vu interdire de compétition à vie : convaincu de dopage. C'est vous dire si on n'est pas malins, quand même. Suite à cet évènement des plus atypiques pour ceux qui pratiquent le football non belge, il a tenu à réagir au micro de RTL TVI : " Le monde du sport est intransigeant et je comprends parfaitement la décision de la Fédération mais le pire dans tout ça, c'est qu'ils sont allés jusqu'à me reprendre la Panda. Un diesel en plus. "


LH pour Larmoiements Hilares
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