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 GIMLI au pays des êtres tentaculaires

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omega-17
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MessageSujet: GIMLI au pays des êtres tentaculaires   GIMLI au pays des êtres tentaculaires EmptyJeu 26 Juil - 16:44

A ma naissance, on ne m’a attribué aucun nom. Je sais que cela peut paraître bizarre à ceux de votre race mais de là où je viens, ce sont des choses qui ne se font pas.

Chacun est reconnaissable, de manière innée. A l’image des miens, je sais que tel individu fait partie de ma famille ou de mes relations et ce avant même de l’avoir vu. Instinctivement, je ressens une présence, elle est analysée en temps réel, quelque part dans un recoin de mon cerveau et je réagis immédiatement en conséquence ; je n’ai pas à m’imposer une quelconque discipline, cette aptitude parmi tant d’autres est chez moi complètement naturelle, encodée dans mes gènes. En réalité, je n’y pense même pas.
La gravité est une des notions que mon peuple a su en quelque sorte asservir : en effet, je suis capable, tout comme ceux de mon clan, de me déplacer sur des plans verticaux. Brièvement et moins vélocement qu’à mon habitude, lorsque je reprends une stabilité commune, évidemment. Néanmoins, je peux ainsi culminer à une altitude qui fait figure d’Olympe inatteignable pour nombre d’êtres vivants, ce qui me procure un avantage des plus conséquents face à mes ennemis qui sont légion.
L’espace est ma dimension privilégiée. Je ne redoute ni les distances, ni le vide. Les hauteurs me sont familières, la chute qu’elles impliquent blesserait grièvement n’importe quel humain alors que je m’en élance sans peur. Mon déplacement est furtif au point d’en devenir quasiment inaudible, j’use de malice et parfois de cruauté pour arriver à mes fins car une force inconnue m’y pousse. A ce jour du moins, jamais je n’ai rencontré de rival pouvant égaler mon adresse, ma rapidité de mouvement ou mes réflexes répondant à toute menace en quelques centièmes de seconde.
Ma tendance à la photosensibilité est contrebalancée par une nyctalopie très prononcée : si je sais me montrer dangereux durant la journée, le soleil une fois éteint je deviens redoutable. En éveil, je peux m’immobiliser totalement pendant des heures s’il le faut et me fondre dans l’environnement local ; en substance, je maîtrise jusqu’à la perfection l’éventail des stratégies de capture, l’art du camouflage de même que les techniques d’évasion. Je n’ai suivi aucun entraînement particulier, les capacités qui sont miennes ne seront altérées que par le temps mais je ne m’en préoccupe nullement : l’avenir, tel que je le vois, m’appartient.
Si j’étais homme, je serais probablement maître parmi eux. Ils n’ont finalement qu’une connaissance réduite de ce que je suis et la réciproque s’applique en ce cas précis de façon moins étendue. Mon profil génétique n’est pas réellement proche du leur et nos différences, autant physiques que psychiques, représentent un fossé qui ne sera jamais comblé. Pourtant, je ne viens pas d’ailleurs.

Mes frères et sœurs me ressemblent en regard de nombreux aspects t nous passèrent de longues heures ensemble à jouer et à découvrir les masses aux couleurs variées qui nous entouraient, malheureusement je les ai quittés, ainsi que ma mère, un jour de moiteur estivale. J’avais pourtant pris mes marques : une mare blanche entourée de terrain bleuté se renouvelait en permanence pour étancher ma soif, la nourriture était également disponible en grande quantité de sorte que la chasse se cantonnait à un rôle de divertissement et des montagnes d’objets hétéroclites rôdaient notre agilité encore peu développée.
Des formes aux pigmentations roses ou dans les gammes de gris-brun se mouvaient sur mon territoire, en les approchant elles réagissaient au contact et au bruit. Elles étaient dotées d’une ventouse et de tentacules, aux extrémités on en distinguait encore d’autres, rétractables comme les pattes d’un arachnéen. Elles ne montraient aucun signe d’hostilité malgré leur taille colossale et je m’y étais habitué en somme.
Puis vînt le jour de mon départ, j’étais encore jeune et peu expérimenté, ma mère tenta de l’empêcher mais rien n’y fit, les animaux tentaculaires étaient trop puissants et m’arrachèrent à elle. Dans une sorte de cube, je parcourus une distance que je ne peux estimer avec exactitude, j’étais accompagné de ma fratrie et aucun d’entre eux ne savait plus que moi quel serait notre destin, j’espère pour eux que leur sort n’a pas été trop cruel. Le voyage fût chaotique, nous fûmes enfermés dans l’enceinte d’un grand bâtiment blanc avec des vitres par lesquelles je distinguais la terre qui m’avait vu naître et qui disparaissait et réapparaissait pour laisser place à d’autres paysages gris que les montagnes de fer et de pierre semblaient recouvrir complètement. Je repensais à la mare magique et aux petits monticules bariolés qui, en comparaison de ce que je voyais lorsque j’osais passer la tête hors du cube glissant, faisaient office de monde en modèle réduit. Nous avons même traversé un océan, mais très allongé et qui devait aller se perdre dans des pays encore plus lointains. Parfois la vitesse augmentait et je me blottissais contre mes frères qui étaient au moins aussi inquiets que moi ; d’autres fois encore, les arbres se figeaient puis recommençaient à s’échapper vers la gauche. S’ils avaient peur alors qu’ils étaient grands, le danger qu’ils fuyaient aurait tôt fait de nous atteindre, nous aussi.
Maman était restée là-bas, avec les grosses tentacules qui nous avaient emportés, elle devait être très attristée et menacée par les Gris-Roses, nous étions complètement impuissants à la soutenir à présent. Les pierres derrière la vitre ne bougeaient plus du tout maintenant et le monstre aux pattes d’araignée fit bouger le cube dans tous les sens : nous nous retrouvâmes à l’extérieur et là où nous étions parvenus, le monde entier était peuplé de maisons de toutes les couleurs avec les mêmes vitres que celles qui m’avaient permis de voir la forêt courir dans tous les sens mais en beaucoup plus imposantes et elles étaient si hautes qu’on n’en voyait pas le sommet. C’était donc là que vivaient tous les géants aux tentacules.
Au bout d’un moment, quatre araignées nous ont attrapés pour nous sortir du cube : il y avait encore des petits tas de couleurs, plusieurs soleils et une grande boîte où l’on voyait des forêts, l’instant d’après des maisons de géants, puis après des tentacules qui parlaient ensemble et ensuite encore des animaux que personne n’avait jamais vu : ça n’arrêtait jamais et ça changeait tout le temps. J’ai même aperçu des colosses sur des ronds en fer, tous ensemble avec des combinaisons différentes qui étaient sur une longue rivière grise qui grimpait vers la montagne et autour d’eux, les arbres couraient toujours pour s’enfuir. Le plus fort de tous les géants était tout jaune et les autres le suivaient parce qu’il était le chef, enfin c’est ce que je pense.
Ensuite, le cube est reparti et tous mes frères et sœurs étaient encore dedans : ils m’avaient oublié pendant que je regardais la forêt et les ronds en fer. Alors je suis resté là comme je n’avais pas le choix.

Il y a longtemps de ça, des hommes venus des terres de sable me vénéraient, faisaient preuve de toutes les attentions à mon égard et considéraient mon existence même comme un don des dieux.
Ces temps bénis sont révolus.
Aujourd’hui, un être obscur et sûrement malsain, une vague forme humanoïde à la crinière suspecte et aux manières douteuses, me transporte sans le moindre ménagement d’un endroit à un autre et n’a de cesse de se ridiculiser en minauderies et gentillesses diverses alors que je vois bien qu’il pratique un double jeu. Heureusement, il est accompagné d’une femelle plus sincère et maternelle sans qui j’aurais claqué la porte depuis déjà des lustres, cela ne fait en mon esprit aucun doute.
C’est un spectacle répugnant que de les voir se surmonter dans une alternance apparemment calculée. J’y ai droit à peu près un jour sur deux même si le vil individu - c’est comme ça que je le nomme dorénavant - voudrait faire croire à une régularité plus soutenue pour des raisons qui m’échappent mais celles-ci, au même titre que les autres aberrations dont il se glorifie, semblent être le lot de la race humaine.
C’est un bien drôle attelage que forment ces deux-là mais j’imagine que leurs critères de séduction divergent de nos mœurs plus élaborées en la matière : selon toute évidence, le mauvais goût est également propriété de votre espèce.
Enfin, vous disposez au moins d’une technologie proche de mes centres d’intérêt, c’est toujours ça de pris.


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MessageSujet: Re: GIMLI au pays des êtres tentaculaires   GIMLI au pays des êtres tentaculaires EmptyJeu 26 Juil - 22:26

2ème com, parce qu'il le vaut bien!


Cool ( j'voulais les lunettes, pas moyen ) boxe celui-ci fera aussi bien l'affaire.
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