Ecriture et positionnement néo-réaliste
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 Quand je vous disais que les gens étaient tarés…

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omega-17
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Quand je vous disais que les gens étaient tarés… Empty
MessageSujet: Quand je vous disais que les gens étaient tarés…   Quand je vous disais que les gens étaient tarés… EmptyJeu 24 Mai - 10:50

Seuls les hommes culminant au-delà de deux mètres dix au garrot sont habilités à se masturber en images haute définition et son THX.
C’est une affirmation plutôt brutale mais néanmoins avérée dès lors que l’on pénètre chez un buraliste quelconque. Et ne me dites pas que c’est une mesure de sécurité ou de bienveillance afin de mettre les précieux documents littéraires et vidéos en question hors de portée des bambins : je n’ai jamais vu d’enfants d’un mètre soixante-dix mis à part quelques précoces basketteurs d’outre-Atlantique qui avalent leurs bols d’hormones de croissance au petit-déjeuner.
Non, non. C’est simplement par mesure d’éthique mondaine et essentiellement pour faire chier le petit monde des branleurs qui n’est, lui-même, pas si réduit qu’on voudrait bien le faire croire.
A savoir que Monsieur Trouffion, heureux propriétaire de son tabac-journaux à l’angle de la place, ne désire aucunement que Mademoiselle Bâcheux, habituée du magasin et friande du Modes & Travaux sans oublier son Millionnaire du dimanche, ainsi que Madame Grutier, cliente régulière elle aussi et très portée sur les Marie-Claire hors série ainsi que sur la nouvelle formule du Téléstar, puissent voir leurs inutiles et oh combien consternants hebdomadaires favoris cernés par des ouvrages plus ciblés et ouvertement accrocheurs tels que Anal Paradise 3 heures de vidéos Hot, Le Gîte de Sodome ou encore Le cul des Anglaises a du retour.
Voilà l’explication véritable de tout cela et la raison pour laquelle, parfois, on peut voir certains individus se déplaçant latéralement le long des présentoirs et sur la pointe des pieds, feignant de se plonger dans la couverture du dernier Auto Moto un rang plus bas.
Pourquoi l’orthopédie a-t-elle toujours été un secteur médical florissant, ne connaissant aucune crise notable depuis ses débuts, enrichissant lesdits praticiens de façon régulière et conservant un flot de clientèle ininterrompu ?
Hum ?
Lamentable Trouffion qui, à l’image de l’ingratitude de ses pairs, néglige le confort de ses plus juteux remplisseurs de tiroir-caisse au profit des mégères sans cœur et à l’haleine d’agonie qui, elles, par convention et reptation sociale, semblent à ses orbites d’iguane figé, mériter tous les égards alors que les acquéreurs légitimes et pourtant tiraillés par une culpabilité et une honte sans fondements, enrichissent pour une part loin d’être négligeable l’ignoble personnage et ont encore de la chance s’ils ne doivent pas souffrir son regard suspicieux quand vient l’instant pour eux d’engraisser le reptile puant.

Ouais, j’ai acheté Anal Paradise. C’est ce que vous vouliez savoir. Mais pas chez Trouffion, non non ; je n’ai pas la taille requise. Les belges sont tout à fait capables de se nommer Trouffion, Grutier, Bâcheux ou autres patronymes grossiers : pas de fiction, donc. Je ne prends guère de risques en l’affirmant.
« Tout homme moderne peut sereinement s’approprier des œuvres pornographiques afin de satisfaire ses envies pendant que sa compagne se compromet 8 heures par jour au sein d’une activité professionnelle démocratique ».
C’est exactement ce que je pensais en me saisissant de mon petit sac Free vidéo à l’intérieur duquel les illustrations au verso du boîtier me promettaient de longues séances sodomites en compagnie de polynésiennes aux postérieurs scintillants.
3,90€. Sans déconner.
Les belges sont forts dans ce domaine : il faut bien le leur accorder. La bière et le cul sont vraiment soldés pour un français moyen dans cette région du monde.
« C’est toujours ça de pris et merci bien », comme le dit l’acteur humoriste local en substituant gracieusement son orifice buccal à celui d’un palmipède.

« Activité professionnelle démocratique ».
Je m’aperçois sans réelle surprise que cette expression contient trois termes irritants.
J’ai toujours été partisan de la solution finale à échelle mondiale et me voilà aux côtés d’une conseillère d’orientation-psychologue à tendance socialiste par défaut, déployant une large propension à la névrose misanthropique et dont la principale activité se résume un peu facilement à grignoter du Comté en lisant les pages interview du Flair.
Réjouissez-vous de ne pas connaître ce périodique. On passe souvent à côté d’une multitude de sources de joie par cette même ignorance. En avoir conscience, c’est se dire qu’il y a pire et c’est toujours utile en ce monde, croyez-moi.
En ce pays également et le Flair illustre grandement mon propos, il suffit de s’arrêter à la une pour avoir la nette impression que le vieux fromage altère les capacités cérébrales du bipède féminin.
Je vous laisse juge de la pertinence de leur ancien slogan : « Flair, il faut le flair ! ».
Voilà.
Suite à cela, je suppose qu’un jeune pigiste du fond d’un bureau plongé dans l’obscurité totale depuis deux mois a émis l’idée d’une permutation pour plus de modernisme - moins de ridicule n’est pas la formule qu’il a employée à mon avis malgré la justesse qu’elle inspire - et voici le fruit de sa réflexion que l’on subit chaque lundi dans tous les kiosques, là également c’est à vous de voir : « Flair, l’hebdo tout feu tout femme ».
Le belge est ingénieux.
Ce qui fait énormément rire Stéphanie lorsque je tente de cette manière d’invoquer la sombre inutilité que représente sa lecture mais qui ne l’empêche pas de l’acheter et de le parcourir avec fébrilité.
Dans ces moments-là, j’observe un paquet de cookies de sous-marque Winny en boudant facticement ma Jupiler sur mon tabouret de bar et en écrivant le genre d’insanités burlesques qui défilent sous vos yeux à l’instant. On a les exutoires que l’on peut, faire la fine bouche ne mènerait à rien de très concret.
Ouais, j’ai toujours rêvé de me faire entretenir par une femme : elle travaillerait pour maintenir un afflux de rectangles en papier suffisant pour notre confort commun, serait heureuse de s’apercevoir en rentrant que j’ai passé un coup de balai désinvolte dans le salon, se satisferait de ce que je serais en mesure de lui offrir c'est-à-dire du plaisir et de la fierté et par-dessus tout me permettrait de continuer à noircir des pages dans une plénitude vague et si possible à long terme.
C’est à peu près le cas.
Elle a acheté une télé et moi deux rats : on est presque à égalité.
Evidemment, elle a quitté plus sérieusement son mari après que je l’eus invité à l’admirer en sous-vêtements sur mon lit cependant que je pérorais à propos de je ne sais plus quelle démonstration existentielle autour dudit King size en brandissant parfois ma bouteille de Red Label en fin de course pour appuyer l’une ou l’autre de mes brillantes conclusions de l’ordre de : « Mais tu vois bien qu’elle ne t’aime plus », « Regarde, elle le dit elle-même » ou « Et si tu es là, c’est MA volonté et MA mansuétude, souviens t’en ».
Evidemment, elle a mis sa maison en vente ; quand on y habite depuis trois semaines en se disant que la vie là-dedans sera insupportable, c’est une saine décision.
Et évidemment, en ce qui me concerne, je n’ai pas quitté grand monde (d’où l’intérêt d’avoir très peu ou pas d’amis d’ailleurs) et je n’ai rien vendu parce que je n’avais rien à vendre. Même pas mon âme au Diable, je l’avais déjà hypothéquée contre une Game Boy et un jeu Wario à 13 ans.
C’est bien ce que je dis : on est presque à égalité.
Notre union bénéfique s’équilibre parfaitement à partir du moment où j’acquiers du lubrifiant à la banane à la boutique de cosmétiques et de fioles à usages féminins divers et que je le pose bien en évidence sur la cheminée : ça, je l’ai bien remarqué. Pourtant, c’est un tout petit objet. Qui a dit que les possessions matérielles ne rendaient pas la vie plus agréable ?
Et bien, qu’il se détrompe.
Pour 4,79€, on peut acheter du contentement en tube et en plus, c’est légal. Oui, je sais, c’est curieux et je me suis méfié au départ mais non, aucun désagrément judiciaire à relever ; en Belgique, on peut frapper sa compagne en la sodomisant à partir du moment où le dentiste d’à côté ne se plaint pas des nuisances sonores et que les ecchymoses se situent à des endroits recouverts par les vêtements en journée.
Même les flics n’ont pas autant de droits qu’un belge clandestin ; je vous le dis : ici est une terre adéquate pour tout réaliste désinvolte qui ne cherche pas à entreprendre des démarches visant à le munir d’un emploi officiel. En effet, la bienveillance locale va jusqu’à empêcher les détenteurs de passeports périmés de travailler.
Quand je vous disais qu’ils étaient sympas, les belges…
Il est peut-être indécent de parler de ça en concoctant une omelette expérimentale jambon-roquefort, je ne sais pas, mais dans le doute je vais tout de même m’arrêter là puisque je suis parvenu à la retourner d’un vif coup de poignet en me brûlant le doigt et en projetant des copeaux de jambon sur la bouteille de Paic vaisselle.

Je vous l’avais bien dit.
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