A MES VIES CHAMANES...
Putain, mec!
Mec, putain, mec!
Tu sais?
Mec! Putain! Mec!
Tu sais?
Quoi?
Le comptoir il est que pour toi?
Mec! Putain! Mec!
Tu sais pas?
Il y a bien longtemps
j'ai vécu sur une île sucrée
ouais tendre chatte
aux seins comme des oriflammes dantesques
que mon foutre devienne tes yeux si je mens
j'ai vécu sur une île sucrée
je te le redis
sucrée
les maladies y étaient redoutablement impitoyables
pourries les femmes mais polyfidèles et fatales
au sens romantique de l'alcool austral iodé
nous habitions un ludique hameau de huttes
au bord d'un lagon autrefois célèbré
par des Frères de la Côte
pendus à Savannah ou ailleurs
mais dont les chants de burnes
résonnent encore dans toutes les mémoires
les brasiers rougeoyaient jusqu'à l'aurore
sous l'humble recueillement du vent pauvre
et des ordinateurs fébriles ébauchaient pour nous
les plus substancielles saveurs
de la frénésie poétique
c'était un lieu frustre
mais ô combien paisible
où les aventuriers rebelles
aimaient à venir terminer leurs errances
dans le recueillement taoiste et les herbes folles
( contribuait également à l'harmonie ambiante
l'excellente cuisine asiaticomex de jim )
les soirs de tornade
nous gambadions sur les falaises
en composant des haïkus
Noir Désir catapultant
moult transes primordiales
bien haut
bien fort
dans nos MP3 solaires
aaaaaaaaaaaaaahhhhhh
dooouuxx zzzzééééé suculents instants....
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